La propriété intellectuelle (IP) au cœur de l’entreprise et des organisations publiques et privées
En effet, la propriété intellectuelle, qui n’est plus vécue comme une dépense mais bien plutôt comme un véritable investissement, est devenue une déclinaison majeure de la stratégie concurrentielle et se trouve au centre de l’économie immatérielle.
Vos idées, votre savoir-faire, votre expertise et, plus globalement, tous vos actifs et patrimoine immatériel sont la colonne vertébrale et un élément structurant de votre organisation.
L’exploitation, la protection et la défense de vos droits de propriété intellectuelle sont un enjeu de gouvernance, de responsabilité et de valeur essentiel à la pérennité de celle-ci.
ALTIJ avocats : une référence régionale en propriété intellectuelle à votre service
Notre équipe d’avocats en synergie avec notre réseau d’experts, de Conseils en propriété industrielle, et partenaires institutionnels appréhendent à vos côtés les enjeux et défis de l’économie de la création :Nous sommes référencés en Occitanie par la Région et la Métropole, l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle ) ainsi qu’auprès des fonds d’investissements et banques d’affaires en Occitanie, et sur le territoire national.
ALTIJ Avocats est référent INPI et à ce titre vous pouvez bénéficier du PASS PI, un dispositif de soutien financier aux entreprises qui vous permet de pré-financer la protection contractuelle de vos actifs ( marques,…)
ALTIJ Avocats est mandataire de l’Agence française des programmes (APP) et vous assiste dans vos audits de risques , tech due diligences et dans votre stratégie de protection et de valorisation de vos logiciels , notamment les logiciels open source.
Nos avocats en droit de la propriété intellectuelle (IP)
Nos avocats agissent avec efficacité et combativité dans la structuration et protection de votre portefeuille d’actifs immatériels, dans la gestion des risques, et dans la valorisation de votre patrimoine immatériel afin de vous assurer une réponse personnalisée et adaptée autant à votre business model qu’au déploiement et à la défense de vos projets tant en France et à l’international ( notamment via notre réseau de mandataires étrangers et nos liens forts avec le Commonwealth et la Zone Asie Pacifique )
Ils vous accompagnent dans l’exploitation, la structuration et contractualisation de vos droits de propriété intellectuelle :
Nos avocats en droit de la propriété intellectuelle défendent vos actifs immatériels, en ce qu’ils :
Nos avocats en droit de la propriété intellectuelle optimisent la valorisation de vos actifs immatériels :
À l’occasion d’opérations M&A et en étroite collaboration avec notre département corporate, nos avocats vérifient la validité, la solidité et l’étendue des droits de propriété intellectuelle de la société cible, et auditent les contrats portant sur les actifs immatériels de cette dernière ;
À l’occasion de vos opérations de structuration, et/ou Crédit d’Impôt Recherche (CIR) (https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F23533), et en étroite collaboration avec notre département corporate, ainsi qu’avec le concours éventuel d’experts financiers des droits de propriété intellectuelle, nos avocats interviennent en matière de valorisation de vos portefeuilles de droits de propriété intellectuelle et plus généralement de tous vos actifs immatériels.
Notre valeur ajoutée :
Découvrez nos formations certifiées Trust by design sur la défense de votre capital immatériel :
Nos avocats sensibilisent les acteurs de votre entreprise aux bonnes pratiques en matière de propriété intellectuelle, par l’organisation de formations et la rédaction de guides opérationnels, cahiers de la création, stratégie maketing de naming, maitrise des nouveaux outils d’IA.
Certificats complémentaires de protection
Crédits photos : Patrick BETBEDER
Au moment d’entreprendre de monter un projet, vous êtes amené à vous intéresser à quatre signes distinctifs différents que sont la marque, la dénomination sociale, le nom commercial et le nom de domaine.Or, lorsque l’on envisage...[details]
Interview de Maître Nicolas Weissenbacher[details]
LA DECISION: TGI Paris 3e ch, 4e sect., 10 nov. 2011 les critères selon lesquels il est possible de déterminer qui est l'auteur d'un site internet lorsque celui-ci a été commandé par un client selon certaines instructions et...[details]
Le site internet qui se réserve le pouvoir d'intervenir sur la mise en ligne des informations qui lui sont fournies, doit être soumis au régime commun de la responsabilité d'éditeur et ne peut bénéficier du régime spécial de...[details]
La vie ".com" n'est pas un long fleuve tranquille[details]
Du crash du Concorde à la petite pilule bleue dépourvue d’effet, il n’y a qu’un pas.[details]
La propriété intellectuelle sert à protéger les créations intellectuelles. Elle récompense l’effort des innovateurs en leur donnant des droits, leur permettant de diffuser leurs créations dans la société en les faisant fructifier, grâce à un monopole d’exploitation pour une période déterminée.
Se protéger grâce à la propriété intellectuelle, c’est se donner les moyens d’agir contre les contrefacteurs et les pratiques déloyales, mais c’est aussi :
De façon plus spécifique, le droit de la propriété intellectuelle regroupe la propriété industrielle et la propriété littéraire et artistique.
La propriété littéraire et artistique :
La propriété industrielle :
Le droit d’auteur protège les œuvres de l’esprit (livres, compositions musicales, œuvres graphiques, photographies, logiciels, etc.), à condition qu’elles soient originales, c’est-à-dire qu’elles portent « l’empreinte de la personnalité de l’auteur » ou « la marque de l’apport intellectuel de l’auteur » pour un logiciel.
Il est également nécessaire que l’œuvre soit formalisée, raison pour laquelle il n’est pas possible de protéger les idées et les concepts non matérialisés qui doivent rester à la libre disposition de tous !
Le droit d’auteur s’acquiert sans formalités, du fait même de la création de l’œuvre. Votre création est donc protégée à partir du jour où vous l’avez réalisée et ce, quels qu’en soient :
À ce titre, vous bénéficiez sur votre œuvre de deux types de prérogatives :
La propriété industrielle a pour objet la protection et la valorisation des inventions, des innovations et des créations industrielles ou commerciales.
Elle comprend notamment :
En tant qu’employeur, vous pouvez être titulaire des droits sur une œuvre d’un de vos salariés/stagiaires dans trois situations :
90 % des inventions brevetées sont le fait d’inventeurs salariés. Selon les conditions dans lesquelles l’invention de salarié a été conçue, les droits sur l’invention, et donc le choix de déposer ou non un brevet, reviennent soit au salarié, soit à l’employeur. Dans ce dernier cas, le salarié aura droit à une contrepartie financière.
C’est pourquoi le salarié a l’obligation de déclarer toute invention qu’il réalise afin d’en informer son employeur et de lui permettre de déterminer les droits qu’il estime détenir sur l’invention. L’objectif de la déclaration est de définir, à terme, qui du salarié ou de l’employeur peut déposer le brevet.
Cette obligation concerne tous les salariés et toutes les inventions, qu’il s’agisse d’une invention de mission ou hors mission.
Le salarié doit déclarer son invention à son employeur en lui proposant un classement, c’est-à-dire la catégorie dans laquelle il classe son invention. S’il existe plusieurs inventeurs, ceux-ci peuvent établir une déclaration conjointe.
La loi distingue trois catégories d’invention de salariés :
En cas d’incertitude, c’est toujours à l’employeur qu’il revient de prouver la nature de la mission qu’il a confiée à son salarié.
À chaque catégorie d’invention s’applique un régime différent. Il détermine qui est propriétaire de l’invention, ainsi que la nature de la contrepartie financière à accorder à l’inventeur salarié ou si l’invention revient à l’employeur.
À NOTER
Les règles applicables aux inventions de salariés sont obligatoires. Seule une convention collective ou un contrat peuvent changer ces règles, et ce uniquement dans un sens plus favorable au salarié.
En principe, le titulaire des droits d’auteur sur une œuvre est l’auteur de cette œuvre, même s’il s’agit d’un stagiaire dont la mission est de créer une ou plusieurs œuvres.
En outre, l’exception relative aux logiciels crées par les salariés ne s’applique pas au stagiaire car une convention de stage n’est pas un contrat de travail.
Toutefois, l’œuvre créée peut être qualifiée d’œuvre collective et l’entreprise peut être titulaire des droits, seulement si :
Cas échéant, l’employeur peut devenir titulaire des droits par la conclusion d’un contrat de cession de droits. Ce contrat doit respecter un certain formalisme :
À NOTER
Le contrat du stagiaire peut prévoir une clause de cession de droit de propriété intellectuelle. Dans ce cas, l’entreprise sera titulaire des droits.
Lorsqu’une œuvre est créée par un agent de l’État, d’une collectivité publique, d’un établissement public à caractère administratif, d’une autorité administrative indépendante ou de la Banque de France, cette personne est titulaire des droits d’auteur sur l’œuvre qu’elle a créée.
Par exception, si l’œuvre concernée est un logiciel et que son développement a été effectué dans le cadre de la mission de l’agent public ou d’après les instructions de l’organisme public, les droits patrimoniaux portant sur le logiciel sont automatiquement dévolus à l’organisme public.
Par ailleurs, le droit d’exploitation portant sur l’ensemble des œuvres de l’esprit créées par un agent d’un organisme public est cédé de plein droit à cet organisme public si les conditions suivantes sont réunies :
Dans le cas où le droit d’exploitation de l’auteur est cédé de plein droit à l’organisme public dont il dépend, l’auteur reste titulaire des autres droits patrimoniaux.
L’exercice des droits moraux de l’auteur est quant à lui encadré :
La contrefaçon se définit comme la reproduction, l’imitation ou l’utilisation totale ou partielle d’un droit de propriété intellectuelle sans l’autorisation de son propriétaire. Il peut s’agir d’une marque, d’un dessin et modèle, d’un brevet, d’un droit d’auteur, d’un logiciel, d’un circuit intégré ou d’une obtention végétale.
On assimile aussi à de la contrefaçon les atteintes portées aux droits voisins (par exemple les droits des artistes-interprètes) et aux appellations d’origine (AO) et aux indications géographiques protégées (IGP).
Il vous est possible d’agir sur le plan civil et le plan pénal, mais si cela est possible vous pouvez tenter de négocier de façon amiable avec l’aide d’un professionnel. Il est parfois plus intéressant d’avoir recours à ce genre de transaction pour vous éviter un procès susceptible d’être long et coûteux, ou dont l’issue serait incertaine.
À NOTER
On ne parle de contrefaçon que dans le cas d’atteintes (de « copies ») à des droits de propriété intellectuelle. D’autres atteintes existent en dehors de la contrefaçon (concurrence déloyale, dénigrement, etc.) mais sont sanctionnées par d’autres voies.
Un office de propriété intellectuelle gère notamment les droits des marques, dessins et modèles et brevets sur un territoire déterminé.
Au niveau français, l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) a pour mission de :
Au niveau européen :
Au niveau international, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) est chargée des services, des politiques, de l’information et de la coopération en matière de propriété intellectuelle à l’échelle internationale. Il récence à ce titre le répertoire des offices de propriété intellectuelle nationaux et régionaux (https://www.wipo.int/directory/fr/urls.jsp).
La gestion collective est une modalité du système du droit d’auteur qui impose ou permet aux titulaires de droits de les administrer par l’intermédiaire d’une organisation de gestion collective.
En autorisant des organisations professionnelles à gérer leurs droits ou en leur donnant mandat en la matière, les auteurs, les artistes interprètes ou exécutants, les producteurs et les autres titulaires de droits peuvent simplifier la gestion de ces droits.
Pour les auteurs et les éditeurs :
Pour les artistes-interprètes :
Pour les sociétés de producteurs :
Qu’elle ait un caractère technique ou artistique, qu’elle ait un but commercial ou non, votre création peut faire l’objet d’un dépôt par le biais d’une enveloppe Soleau.
L’enveloppe Soleau, du nom de son créateur Eugène Soleau, est un moyen de preuve simple et peu coûteux. Elle vous permet de vous constituer une preuve de création et de donner une date certaine à votre idée ou votre projet.
L’enveloppe Soleau
Une fois remplie, l’enveloppe Soleau doit être pliée, cachetée et transmise à l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) :
L’enveloppe e-Soleau
L’enveloppe e-Soleau est une nouvelle démarche rapide, clé en main, vous permettant de bénéficier d’un archivage sécurisé et certifié. Première étape vers la protection de vos créations, elle pourra constituer un préalable au dépôt d’une demande de titre de propriété industrielle auprès de l’INPI. Pour chaque fichier déposé composant votre création, une empreinte sera calculée et conservée dans le Système d’archivage électronique de l’INPI. À l’issue de votre démarche, un récépissé délivré par courriel mentionnant la date de dépôt, la liste des pièces déposées et leurs empreintes respectives, vous permettra de prouver que vous avez déposés vos documents à l’INPI à une date certaine et qu’ils n’ont pas été modifiés.
Vous avez une idée, un concept que vous souhaitez protéger ? Sachez que sans application matérielle de cette idée, aucune protection ne saura vous être accordée.
Les idées étant de libre parcours, il semble naturel que la seule pensée isolée ne soit pas synonyme de de protection. Ce qui va compter en finalité, c’est la formalisation de votre idée, de quelle manière vous souhaitez l’illustrer, la mettre en œuvre.
C’est ainsi que la propriété intellectuelle intervient !
Il vous sera possible de matérialiser votre idée ou votre concept sous plusieurs formes différente :
Dans une société dite de l’information, les créations numériques occupent une place stratégique pour les entreprises. Des valeurs nouvelles sont apparues constitué par des biens immatériels tels que les bases de données et les œuvres multimédia (site Internet). Ces biens immatériels bénéficient de plusieurs modes de protection qui relève d’un régime particulier ou bien sont rattachés au droit de la propriété intellectuelle.
Outre ces protections, vous pouvez déposer à l’Agence de Protection des Programmes (APP) permet d’enregistrer une création numérique en l’inscrivant dans le registre international « IDDN », dont l’APP est le dépositaire exclusif. Cette action vous permet de donner une date certaine à votre création.
L’APP agit comme tiers de confiance pour les créations numériques à vocation professionnelle (logiciels, applications mobiles, bases de données, sites Internet, etc.).
L’apparence de vos produits revêt une importance stratégique. Cette création, en plus de vous distinguer de la concurrence, séduit le consommateur : en présence de produits de mêmes qualités, ce dernier choisira sans hésiter le plus esthétique.
Au sens de la propriété industrielle, l’apparence de vos produits se matérialise par des éléments graphiques en deux dimensions – à savoir des dessins – ou par des éléments graphiques en trois dimensions – des modèles L’apparence doit être caractérisée par des éléments visuels, par exemple ses lignes, ses contours, ses couleurs, sa forme, sa texture ou les matériaux utilisés.
Ces caractéristiques peuvent être celles du produit lui-même ou de son ornementation. Par ornementation, on entend les éléments de décoration du produit. On dira alors que cette apparence relève d’une protection par « dessins et modèles ».
L’avantage de déposer un dessin ou modèle est d’obtenir une double protection (droit d’auteur/propriété industrielle). En disposant d’un document officiel qui atteste de vos droits, vous pouvez alors envisager plus aisément d’étendre votre protection à l’étranger.
En déposant un dessin ou un modèle à l’INPI, vous obtenez un monopole d’exploitation sur le territoire français pour une durée minimale de 5 ans, qui peut être prolongée par tranches de 5 ans, jusqu’à une période maximale de 25 ans. Vous êtes ainsi le seul à pouvoir utiliser et tirer un bénéfice de votre création. Vous pouvez vous défendre vis-à-vis, notamment, de contrefacteurs qui la reproduiraient ou l’imiteraient (contrefaçon).
Pour exploiter ou faire exploiter vos dessins et modèles, il vous est notamment possible de réaliser :
À NOTER
Un dessin ou un modèle est un bien immatériel dont vous pouvez disposer selon vos intérêts ou vos besoins. Vous pouvez le vendre, le louer, l’apporter en société, etc. Quelle que soit l’exploitation que vous en faites, vous devez vous assurer que les actes qui affecteront la vie de votre dessin ou modèle seront inscrits sur le Registre national des dessins et modèles.
Au sens de la propriété industrielle, la marque est un « signe » servant à distinguer précisément vos produits ou services de ceux de vos concurrents. Elle représente l’image de votre entreprise et est garante, aux yeux du public, d’une certaine constance de qualité.
Le signe (marque) doit être distinctif, disponible, conforme à l’ordre public et ne pas être trompeur pour le consommateur.
La distinctivité, ainsi que la conformité à l’ordre public sont des critères révisés par les offices de Propriété Intellectuelle tandis que la disponibilité d’un signe relève de votre ressort. Vous devez vous assurer que votre signe ne reproduit pas ou n’imite pas un signe qui bénéficie d’un droit antérieur, pour des produits ou services qui seraient identiques ou similaires aux vôtres. Si votre marque n’est pas disponible, elle peut être contestée à tout moment par les propriétaires de droits antérieurs qui peuvent, par exemple, vous attaquer pour contrefaçon ou pour concurrence déloyale et vous interdire d’exploiter votre marque.
En déposant votre marque à l’INPI (pour une marque française), à l’EUIPO (marque de l’Union Européenne), ou à l’OMPI (marque internationale), vous obtenez un monopole d’exploitation sur le territoire (français) pour 10 ans, renouvelable indéfiniment. Vous êtes ainsi le seul à pouvoir l’utiliser, ce qui permet de mieux commercialiser et promouvoir vos produits et services. Vous pouvez vous défendre en poursuivant en justice toute personne qui, notamment, imiterait ou utiliserait aussi votre marque (contrefaçon).
Pour exploiter ou faire exploiter vos marques, il vous est notamment possible de réaliser :
À NOTER
Une marque est un bien immatériel dont vous pouvez disposer selon vos intérêts ou vos besoins. Vous pouvez la vendre, la louer, l’apporter en société, etc. Quelle que soit l’exploitation que vous en faites, vous devez vous assurer que les actes qui affecteront la vie de votre marque seront inscrits sur le Registre national des marques.
Le brevet protège une innovation technique, c’est-à-dire un produit ou un procédé qui apporte une nouvelle solution technique à un problème technique donné. L’invention pour laquelle vous envisagez de demander un brevet doit également être nouvelle, impliquer une activité inventive et être susceptible d’application industrielle.
Le brevet renforce la valeur de votre entreprise : plus qu’un indicateur de performance, il constitue un élément de son actif immatériel, qui peut être valorisé et transmis.
En déposant votre brevet à l’INPI, vous obtenez, en France, un monopole d’exploitation pour une durée maximale de 20 ans. Un brevet confère un droit d’interdire toute utilisation, fabrication, importation, etc., de votre invention effectuée sans votre autorisation. Vous pouvez poursuivre les contrefacteurs devant les tribunaux. Mais le brevet se révèle aussi un moyen efficace de dissuasion : son existence suffit dans bien des cas à éviter les procédures judiciaires (contrefaçon).
Pour exploiter ou faire exploiter vos brevets, il vous est notamment possible de réaliser :
À NOTER
Un brevet est un bien immatériel dont vous pouvez disposer selon vos intérêts ou vos besoins. Vous pouvez le vendre, le louer, l’apporter en société, etc. Quelle que soit l’exploitation que vous en faites, vous devez vous assurer que les actes qui affecteront la vie de votre brevet soient inscrits sur le Registre national des brevets.
Comme toutes les œuvres de l’esprit, un logiciel est protégé par le droit d’auteur dès sa création et sans qu’aucune formalité ne soit nécessaire, à condition toutefois qu’il soit original, c’est-à-dire qu’il porte la marque d’un apport intellectuel de l’auteur allant au-delà du simple savoir-faire attendu par un homme du métier, et qu’il soit suffisamment formalisé.
Sous réserve d’originalité, les composants suivants d’un logiciel sont susceptibles d’être protégés par le droit d’auteur :
En principe, c’est l’auteur qui a créé le logiciel, au travers de la réalisation de la documentation préparatoire puis du développement du code source nécessaire au fonctionnement du logiciel, qui est le titulaire des droits de propriété intellectuelle sur ce logiciel.
Il est possible de modifier la titularité des droits grâce à un contrat de cession qui pourra limiter la cession à certains droits patrimoniaux (exploitation, adaptation, reproduction, etc.) ainsi qu’à une durée et/ou une zone géographique donnée. Seuls les droits moraux (droit à la paternité et droit au respect de l’œuvre) restent attachés à la personne de l’auteur du logiciel et ne peuvent pas être cédés.
Pour exploiter ou faire exploiter vos logiciels, il vous est notamment possible de réaliser :
À NOTER
Les fonctionnalités d’un logiciel ne sont pas protégées par le droit d’auteur !
La base de données est un recueil d’œuvres, de données ou d’autres éléments indépendants, disposés de manière systématique ou méthodique, et individuellement accessibles par des moyens électroniques ou par tout autre moyen.
Une base de données est donc une agrégation structurée de contenus (données brutes ou valorisées) destinés à être rediffusés ou exploités autrement. Cela sous-entend l’existence d’un contenu (données) et d’un contenant (architecture de la base, c’est-à-dire la manière dont les données sont organisées).
Chacun de ces éléments bénéficie d’une protection qui lui est propre. Il s’agit de deux droits distincts qui fonctionnent indépendamment l’un de l’autre, ce qui signifie qu’une base de données peut bénéficier de l’une ou l’autre des protections, des deux protections ou d’aucune protection si les critères fixés par le législateur ne sont pas réunis :
À NOTER
Un site Internet peut être considéré comme une base de données !
Les algorithmes, définis comme des suites d’opérations élémentaires qui permettent de traiter, exploiter et optimiser d’importantes masses de données, sont aujourd’hui omniprésents et représentent une valeur économique grandissante pour les acteurs du numérique qui y ont recours. Et pourtant ces actifs, en tant que tels, ne bénéficient pas d’une protection juridique qui leur est dédiée, ce qui nécessite de rechercher d’autres solutions afin d’assurer leur protection de manière indirecte.
À l’inverse, un algorithme intégré à un logiciel qui, lui, est protégeable par le droit d’auteur spécifique des logiciels, peut bénéficier de cette même protection. Il ne serait toutefois pas possible d’agir en justice à l’encontre d’un tiers non autorisé qui reprendrait uniquement l’algorithme de manière frauduleuse.
De la même manière, un algorithme intégré au sein d’une invention qui, elle, est brevetable, pouvait bénéficier d’une protection par le droit des brevets à la condition qu’il y ait une contribution au caractère technique de l’invention dans son ensemble
L’algorithme peut aussi être protégeable par le secret des affaires s’il répond à ses critères et notamment s’il a fait l’objet de mesures de protection raisonnables telles que la mise en place d’une charte informatique au sein de l’entreprise, d’une politique de gestion des accès ou encore d’accords de confidentialité avec les tiers y ayant eu accès, le détenteur de cet algorithme pourra obtenir réparation de son préjudice en cas d’obtention, utilisation ou divulgation illicite de cet algorithme.
En complément de ces protections, il est essentiel, lorsque des informations stratégiques telles que des algorithmes ont vocation à être divulguées, de conclure des accords de confidentialité et d’insérer des clauses de non-concurrence au sein des contrats de travail. Plus largement, tous les documents commerciaux doivent porter la mention « confidentiel ».
Une application mobile est un programme logiciel développé pour être installé sur un appareil électronique mobile et distribué via des plateformes de téléchargement. Il peut s’agir par exemple d’un smartphone ou d’une tablette.
Une application mobile peut être composée d’éléments logiciels, d’une ou plusieurs bases de données, d’un nom et d’un logo, d’une interface graphique et de contenu multimédia, de musique etc.
La plupart de ces éléments, dès lors qu’ils remplissent la condition d’originalité, peuvent bénéficier de la protection du droit d’auteur. Certains éléments sont protégés par des régimes de protection spécifiques comme le droit sui generis du producteur de base de données.
Chacun des éléments composant l’application mobile est soumis au régime de protection propre à sa nature.
Le droit d’auteur protège de manière explicite les créations littéraires, à l’exception des idées et des concepts.
Aussi, vous bénéficiez des droits d’auteur à partir de l’instant de la création de votre œuvre. Par exemple, votre livre est protégé dès l’instant où vous l’avez rédigé, sans nécessité de remplir de quelconques formalités.
Toutefois, vous pouvez protéger votre livre pour une durée de 4 ans, en le déposant auprès de la Société des Gens de Lettres (SGDL) pour la somme de 45 euros (ou par voie électronique pour 1 an et 10 euros).
En tant qu’auteur de votre livre, vous aurez donc la possibilité de faire exploiter ce dernier par un éditeur par l’entremise d’un contrat d’édition, dont le contenu est d’importance. Vous devrez notamment faire attention :
En cas de contrefaçon de votre ouvrage, vous pourrez également agir en justice afin de faire respecter vos droits d’auteur et obtenir réparation de cet acte.
Afin de gérer vos écrits, vous pouvez en confier la gestion à une société de gestion collective mais également recourir à un avocat « mandataire d’artistes et d’auteurs » qui pourra vous accompagner dans toutes vos démarches.
À NOTER
Sous réserve de son originalité, le titre de votre ouvrage sera protégé par le droit d’auteur du seul fait de sa création. Il n’y a donc aucune formalité particulière à remplir pour faire valoir ses droits sur le titre de votre d’ouvrage.
Toutefois, il peut être recommandé de déposer un titre d’ouvrage en tant que marque, ou par le biais d’une enveloppe Soleau ou e-Soleau, pour pouvoir rapporter la preuve de son antériorité en cas de litige.
Le droit d’auteur protège de manière explicite la musique et les paroles d’une composition musicale, à l’exception des idées et des concepts.
Aussi, vous bénéficiez des droits d’auteur à partir de l’instant de la création de votre musique. Par exemple, votre musique est protégée dès l’instant où vous l’avez créée, sans nécessité de remplir de quelconques formalités.
Toutefois, il est possible de vous constituer des éléments de preuves sur la date de création de vos compositions musicales, notamment par le biais d’une enveloppe Soleau ou e-Soleau.
En tant qu’auteur de votre musique, vous aurez donc la possibilité de faire exploiter cette dernière par :
Dans tous les cas, vous devrez notamment faire attention :
En cas de contrefaçon de votre musique, vous pourrez également agir en justice afin de faire respecter vos droits d’auteur et obtenir réparation de cet acte.
Afin de gérer vos compositions musicales, vous pouvez en confier la gestion à une société de gestion collective mais également recourir à un avocat « mandataire d’artistes et d’auteurs » qui pourra vous accompagner dans toutes vos démarches.
À NOTER
En miroir du compositeur et du parolier, l’artiste-interprète dispose de deux types de droits sur ces enregistrement sonores et audiovisuels : un droit moral et des droits patrimoniaux. Ces derniers lui permettent notamment de réaliser des contrats pour fixer, reproduire et communiquer sa prestation.
Le droit d’auteur protège de manière explicite les photographies, à l’exception des idées et des concepts.
Aussi, vous bénéficiez des droits d’auteur à partir de l’instant de la création de votre photographie. Par exemple, votre photographie est protégée dès l’instant où vous l’avez « capturée », sans nécessité de remplir de quelconques formalités.
Toutefois, il est possible de vous constituer des éléments de preuves sur la date de création de vos œuvres d’art, notamment par le biais d’une enveloppe Soleau ou e-Soleau.
En tant qu’auteur de votre photographie, vous aurez donc la possibilité de faire exploiter cette dernière par :
Dans tous les cas, vous devrez notamment faire attention :
En cas de contrefaçon de votre photographie, vous pourrez également agir en justice afin de faire respecter vos droits d’auteur et obtenir réparation de cet acte.
Afin de gérer vos photographies, vous pouvez en confier la gestion à une société de gestion collective mais également recourir à un avocat « mandataire d’artistes et d’auteurs » qui pourra vous accompagner dans toutes vos démarches.
À NOTER
A la différence du droit d’auteur, le droit fiscal encadre très strictement les photographies. Pour ce dernier, le « tirage original » est seulement celui qui a été réalisé par le photographe, ou sous son contrôle, et le nombre de tirages est limité à 30 exemplaires, tous formats et supports confondus. Afin de bénéficier d’un taux réduit à 5,5 %, les tirages doivent être datés, numérotés et signés.
Le droit d’auteur protège de manière explicite les œuvres de dessin, de peinture, d’architecture, de sculpture, de gravure, de lithographie, mais aussi, les œuvres graphiques et typographiques, et les œuvres des arts appliqués, à l’exception des idées et des concepts.
Aussi, vous bénéficiez des droits d’auteur à partir de l’instant de la création de votre œuvre d’art. Par exemple, votre œuvre d’art est protégée dès l’instant où vous l’avez conçue, sans nécessité de remplir de quelconques formalités.
Toutefois, il est possible de vous constituer des éléments de preuves sur la date de création de vos œuvres d’art, notamment par le biais d’une enveloppe Soleau ou e-Soleau.
En tant que créateur de votre œuvre d’art, vous aurez donc la possibilité de faire exploiter cette dernière par :
Dans tous les cas, vous devrez notamment faire attention :
En cas de contrefaçon de votre œuvre d’art, vous pourrez également agir en justice afin de faire respecter vos droits d’auteur et obtenir réparation de cet acte.
Afin de gérer vos œuvres d’art, vous pouvez en confier la gestion à une société de gestion collective mais également recourir à un avocat « mandataire d’artistes et d’auteurs » qui pourra vous accompagner dans toutes vos démarches.
À NOTER
A la différence du droit d’auteur, le droit fiscal encadre très strictement les photographies. Pour ce dernier, sont considérées comme « œuvres d’art » : les tableaux, collages et tableautins similaires, peintures et dessins, entièrement exécutés à la main par l’artiste, à l’exclusion des dessins d’architectes, d’ingénieurs et autres dessins industriels, commerciaux, topographiques ou similaires, des articles manufacturés décorés à la main, des toiles peintes pour décors de théâtre, fonds d’ateliers ou usages analogues.
Le savoir-faire a une définition jurisprudentielle : il est constitué d’éléments fruit de l’expérience et constitue une avancée technologique ou commerciale.
La matérialisation d’un savoir-faire sous la forme d’inventions, de procédés manufacturiers innovants, de produits et services ou d’une œuvre de l’esprit peut être protégée par un brevet, une marque, un dessin et modèle ou par le droit d’auteur. Il donnera lieu à un droit exclusif d’exploitation.
En revanche, lorsque le savoir-faire est constitué de connaissances techniques, procédés, formules de fabrication qui ne sont pas protégés par la propriété intellectuelle, le savoir-faire peut être protégé par le secret des affaires et par la signature d’accords de confidentialité avec vos employés, vos fournisseurs et vos partenaires.
La valeur des actifs de l’entreprise n’est pas uniquement concrète ou matérielle, la « plateformisation » et la numérisation de l’économie fait surgir de nouveaux gisements. C’est la capacité à innover, à créer des concepts et à produire des idées qui est devenue l’avantage compétitif essentiel. Afin de favoriser un cadre favorable à l’innovation, l’ensemble des actifs informationnels de l’entreprise peuvent et doivent être protégés en sus des mécanismes habituels de la propriété intellectuelle.
Un secret des affaires est toute information qui :
Le secret des affaires n’est pas un droit de propriété intellectuelle, mais celui-ci n’exclut pas une forme de coexistence, voire de cumul avec les droits de propriété intellectuelle (droit d’auteur, des marques, des dessins et modèles, brevets, etc.).
Le secret des affaires présente de nombreux avantages pratiques :
À NOTER
Le secret des affaires est un patrimoine informationnel qui constitue un complément à votre portefeuille de droits de propriété intellectuelle classique bien que n’étant consacré par aucun droit privatif. Les savoir-faire et secrets d’affaires appartiennent au patrimoine informationnel secret qui s’insère dans la catégorie des droits incorporels protégeable a posteriori.
Si vous décidez de créer un site Internet, que ce soit pour vendre en ligne ou simplement vous faire connaître, vous, votre entreprise ou votre association, vous devez donner à ce site ce que l’on appelle un « nom de domaine ».
Le nom de domaine, qui prend la forme désormais bien connue www.nomdedomainechoisi.fr (ou avec une extension en « .com », « .org », « .net », etc.), est l’identifiant du site Internet et constitue le moyen technique de localisation et d’accès aux pages de ce site Internet.
De façon générale, il se distingue de la marque car ce n’est pas un titre de propriété industrielle, et il se distingue de la dénomination sociale ou du nom commercial car il n’identifie pas nécessairement la société ou le fonds de commerce qui lui est rattaché(e).
Si vous souhaitez utiliser un nom de domaine, vous pouvez, par des démarches simples et rapides, le réserver auprès de bureaux d’enregistrement les « Registrars », sous réserve que ces bureaux soient accrédités par les organismes chargés de gérer les noms de domaine (Afnic pour les noms de domaine en « .fr », l’EURid pour les « .eu » et l’ICANN pour les « .com », « .net », « .org », etc.)/
À NOTER
Le nom de domaine profite à celui qui, le premier arrivé, en demande la réservation. C’est donc la règle du « premier arrivé, premier servi » qui s’applique sous réserve que le nom de domaine ne porte pas atteinte à des droits antérieurs de tiers. La réservation du nom de domaine n’équivaut pas à une protection.
Une marque enregistrée vous protège en France contre toute utilisation de celle-ci par une autre personne sans votre accord. Une fois votre marque déposée, assurez-vous que personne ne l’utilise ou ne l’imite pour des produits identiques ou similaires.
Surveiller votre marque vous permet de :
À titre d’exemple, il existe plusieurs modules de surveillance différents qui peuvent être adaptés en fonction de vos besoins :
Qu’est-ce qu’un « NFT » ? L’originalité du NFT est le support de l’œuvre qui est un Non fungible token (NFT) ou token non fongible, autrement dit un jeton à caractère unique adossé à une technologie blockchain. Plus simplement, un NFT représente sur la blockchain une œuvre d’art et ce NFT certifie que chaque œuvre est unique et non interchangeable.
Plusieurs étapes sont à respecter afin de créer un NFT :
Existe-t-il des droits d’auteur sur le NFT ? Si le débat demeure, il semblerait que l’œuvre numérique puisse être protégée au titre du droit d’auteur dès lors qu’il s’agit d’une création de forme originale. Aussi, l’auteur de l’œuvre numérique associée à un NFT pourra bénéficier de droit moraux (droit de divulgation, droit à la paternité, droit au respect et droit de retrait et de repentir) et de droits patrimoniaux (droit de reproduction et de représentation).
Le créateur d’un NFT n’en doit pas moins respecter les droits de propriété intellectuelle antérieurs, comme c’est déjà le cas pour les œuvres physiques. On parle d’ailleurs non plus de « contrefaçon » mais de « crypto-contrefaçon ». Si un artiste se rend compte d’une telle crypto-contrefaçon, celui-ci est légitime à agir en justice pour défense ses droits d’auteur, tant moraux que patrimoniaux.
Il ne peut qu’être recommandé à chaque artiste de sécuriser en amont la création et la transaction de NFT, notamment en encadrer la perception de redevance en cas de reventes postérieures du NFT, à l’image du droit de suite.
Depuis 2017, l’activité de mandataire artistique est considérée comme compatible avec l’exercice de la profession d’avocat. Ce dernier peut représenter les intérêts juridiques des artistes, des auteurs et de leurs œuvres.
Concrètement, que fait l’avocat mandataire d’artistes et d’auteurs ? Il a des missions de représentation et de gestion d’image. Il peut négocier des contrats pour le compte de l’artiste ou le représenter dans ses relations contractuelles avec des partenaires et dans le cadre de la conclusion de tout accord portant sur son image.
Pour cela, l’avocat mandataire d’artistes et d’auteurs doit avoir une réelle expertise en droit de la propriété intellectuelle, droit à l’image, droit du travail, etc.
La rémunération de l’avocat mandataire d’artistes et d’auteurs s’effectue selon un pourcentage sur les contrats effectivement conclus, à l’instar de la rémunération des agents artistiques.
L’exercice de cette activité par l’avocat doit donner lieu à la rédaction d’un contrat écrit entre ce dernier et l’artiste/auteur. Il doit s’agir d’un contrat à durée indéterminée afin de préserver la liberté de l’artiste/auteur dans le choix de son avocat.
Par rapport aux autres professionnels habituels, l’avocat mandataire d’artistes et d’auteurs offre donc une réelle plus-value :