Un avis de réception comportant toutes les mentions requises (dates, numéro d'identification, identité et signature du réceptionnaire) suffit à prouver la notification régulière d’une mise en demeure de déclarer ses revenus dans le cadre d’un ESFP.
M. DA et Mme BC ont fait l’objet d’un ESFP pour 2011-2013, aboutissant à des redressements fiscaux. Contestant ces impositions, ils ont saisi le TA de Montpellier, qui leur a partiellement donné raison pour 2012-2013, mais a rejeté leur demande pour 2011. La CAA de Toulouse a confirmé cette décision, poussant M. DA à se pourvoir en cassation.
Les requérants arguaient d’une notification irrégulière des mises en demeure de déclarer leurs revenus, mettant en cause la validité des courriers recommandés. Le Conseil d’État a rejeté leur recours, précisant :
1 - Preuve de la notification
L’administration doit prouver l’envoi et la réception de la notification.
Un avis de réception conforme aux exigences postales constitue une preuve suffisante.
Si le contribuable conteste la signature, il doit prouver que le signataire n’avait pas qualité pour retirer le pli.
2 - Obligation d’information
L’administration doit informer le contribuable de l’origine des renseignements obtenus auprès de tiers.
En l’espèce, l’administration a identifié précisément les biens et les montants des loyers concernés, permettant une contestation utile.
3 - Refus de rattachement fiscal
L’ex-épouse invalide du requérant ne pouvait être rattachée à son foyer fiscal, faute de preuve qu’elle détenait une carte d’invalidité conforme à l’article 196 A bis du CGI.
Ainsi, le Conseil d’État confirme la régularité de la procédure et la validité des redressements.