FR EN

L'actualité sur la data

17.12.2024 14:55

Altij & Oratio Avocats récompensé lors du tout premier Palmarès du Droit de Toulouse

Le cabinet Altij & Oratio avocats récompensé lors du Palmarès du Droit 2024

Lauréat du Prix du cabinet le plus innovant et plusieurs distinctions majeures, Altij & Oratio...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
28.10.2024 09:10

La CNIL étend son contrôle aux entreprises hors UE collectant des données d’Européens : comprendre les nouvelles obligations RGPD

La CNIL peut désormais contrôler les entreprises hors UE collectant des données d’Européens, même...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
28.10.2024 08:24

Comment encadrer le déploiement de l'IA dans vos organisations ? Participez à notre webinaire exclusif !

Rejoignez-nous le 5 novembre 2024 pour un webinaire dédié à la gestion sécurisée et conforme de...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
23.10.2024 21:26

Questionner la conformité RGPD de son SIRH

Votre SIRH respecte-t-il les obligations du règlement général sur la protection des données ?


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit Social, Les essentiels, Veille Juridique
01.10.2024 11:14

Prix de la Donnée Data Ring : Altij soutient la recherche en intelligence artificielle

Data Ring récompense les meilleures innovations en IA et souveraineté numérique


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
27.09.2024 14:45

La CJUE confirme les sanctions financières à l'encontre de Google et Apple

Europe : Apple et Google condamnés pour abus de position dominante et concurrence déloyale


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
27.09.2024 11:24

La CNIL sanctionne CEGEDIM SANTÉ pour traitement illicite de données de santé

Traitement illégal de données de santé : la CNIL sanctionne CEGEDIM SANTÉ d'une amende de 800 000...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Informatique, libertés et vie privée , Les essentiels, Veille Juridique
22.08.2024 21:03

L’Europe se dote d'« usines d'IA » : un pas de géant pour l'innovation technologique ?

La Commission européenne s'apprête à lancer un ambitieux projet visant à établir des « usines d'IA...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
21.08.2024 15:33

Faut-il réglementer l'utilisation de l'intelligence artificielle ?

Et si l'IA, en amplifiant nos dilemmes éthiques, révélait notre incapacité à gérer nos propres...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
30.07.2024 11:44

Numérique : la stratégie du choc règlementaire

AI ACT, cloud computing, conformité RGPD, cybersécurité, NIS 2 : Notre équipe IT/DATA revient sur...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
voir les archives ->
< « Bac à sable » intelligence artificielle et services publics de la CNIL
24.11.2023 14:16 Il y a: 1 year
Categorie: Droit de la Propriété Intellectuelle, Veille Juridique
Auteur : Morgane CUETO, France CHARRUYER

Marque : The 80/90's are back !

La marque à l'épreuve du temps


A l’heure de la seconde main, le vintage est consommé sans modération, non sans une pointe de nostalgie de la créativité incarnée par ces années là.

 

Marques d’entretien (BONUX), marques de vêtements (K-Way, BUFFALO, CHIPIE), modèles de sacs (la fameuse Banane), reviennent en force dans les rayons et nos dressings.

 

Mais que sont devenues ces marques, déposées, enregistrées et exploitées il y a plus de 20 ans, avant de tomber dans l’oubli ? Leur notoriété juridique a-t-elle transcendé les générations et confère-t-elle des droits particuliers à leurs titulaires ?

 

Pour rappel, la marque est un titre de propriété industrielle, renouvelable tous les 10 ans, qui confère un monopole à son titulaire, sous réserve qu’il en fasse une exploitation réelle, sérieuse, et continue.

 

Qu’en est-il lorsque la marque n’a pas été renouvelée, exploitée, surveillée et/ou défendue pendant plusieurs décennies ? Quelle est la validité des dépôts de marques parasitaires qui ont pu survenir dans l’intervalle ? Comment réactiver les droits lorsque la tendance remet la marque au goût du jour ?

 

Le tribunal de l’Union européenne a tenté de répondre à ces questions dans le cadre de l’affaire NEHERA (TUE, 6 juillet 2022, Off. T-250/21-Zdut/EUIPO).

 

La belle endormie NEHERA est une marque de vêtements slovaque, qui a connu un succès sans précédent dans les années 30, sous l’égide de son fondateur Jan NEHERA.

 

Entrepreneur pionnier, il a créé un véritable empire du prêt à porter, contrôlant chaque étape de la création, de la production à la vente au détail, à une époque où les boutiques de vêtements n’existaient pas. S’en suit une véritable success story, la marque notoire ayant conquis l’Europe, les Etats-Unis, et même l’Afrique, avec ses 130 boutiques réparties dans le monde.

 

La marque tombera dans l’oubli, emportée brutalement par la Seconde Guerre mondiale et l’arrivée du Communisme (l’entreprise a été nationalisée en 1946), avant d’être (re)découverte et ressuscitée par une jeune publicitaire du nom de Ladislav Zdut, qui rachète les droits en 1998, avant de procéder à un nouveau dépôt de marque en 2013 (Marque figurative de l’Union européenne Nehera n° 011794112, déposée notamment pour des vêtements en classe 25).

 

En juin 2019, les ayant-droits de Jan NEHERA ont introduit une demande en nullité contre cette marque, en invoquant la mauvaise foi de Ladislav Zdut et en rappelant que le fondateur de cette griffe avait déposé une marque nationale identique, dans les années 30, en Tchécoslovaquie. D’après eux, la marque NEHERA a conservé toute sa notoriété, nonobstant l’absence d’exploitation continue justifiée par l’Histoire.

 

Faute de preuve de la mauvaise foi de Ladislav Zdut, l’EUIPO a d’abord rejetée la demande en nullité, avant d’être accueillie par la Chambre des recours.

 

Ladislav Zdut a donc formé un recours, devant le Tribunal de l’Union, et demandé de constater l’absence de droits antérieurs de la famille NEHERA, avec succès.

 

Ainsi, le Tribunal a estimé que :

 

- La mauvaise foi de Monsieur Ladislav Zdut lors du dépôt de la marque litigieuse n’a pas été démontrée. 

 

- La prise en considération des éléments de contexte (notamment historiques), de la protection juridique des droits antérieurs invoqués et de la renommée de la marque NEHERA sous l’empire du grand-père fondateur ne permet pas de caractériser une intention parasitaire de Monsieur Ladislav Zdut, dès lors que ces éléments ne pouvaient pas être parfaitement connus de ce dernier (et pour cause : les éléments de contexte attestent l’absence d’archives ..).

 

Par conséquent, le Tribunal a estimé que :

 

- Ladislav Zdut n’a pas eu l’intention de porter atteinte à la marque NEHERA ; il est même établi que le choix volontaire porté sur cette marque oubliée consacre un double hommage à l’âge d’or de l’industrie textile tchécoslovaque et à son fondateur ;

 

- les ayants-droits de Monsieur Jan NEHERA ne prouvent pas l’existence de droits antérieurs (la marque nationale antérieure ayant été radiée en juin 46) et ne justifie pas de la renommée ni de la marque ni du nom patronymique de son créateur, au jour du dépôt de la marque litigieuse.

 

Le Tribunal a donc admis que Monsieur Ladislav Zdut avait fourni des efforts propres et personnels pour faire renaître la marque de ses cendres et lui redonner sa fonction essentielle de d’indication d’origine. Il a donc restauré la renommée de la marque à ses seuls frais, renommée dont il avait connaissance mais qui n’existait plus au jour du dépôt.

 

La demande en nullité est donc rejetée. 

 

A la lumière de cette affaire, on ne rappellera jamais assez que la marque est un droit laborieux, et il appartient au titulaire de la protéger, de la défendre pour la valoriser et de faire fructifier sa notoriété.

 

 

Notre équipe IP vous accompagne pour déposer, surveiller et défendre vos marques, vous aider à en faire un véritable actif immatériel à forte valeur ajoutée et vous assiste pour entretenir, étayer et développer votre notoriété.

 

Découvrez nos formations IP / IT en partenariat avec notre legal lech Trust by Design.