FR EN

Toute l'actualité sur le public

12.11.2024 10:59

Altij & Oratio Avocats rejoint le programme “Your Experts in France”

Accompagner l'implantation des entreprises britanniques grâce à une expertise juridique en...


Cat: Droit des Affaires et de l'Entreprise, Droit des sociétés , Les essentiels, Veille Juridique
08.11.2024 23:18

Soutenez Altij & Oratio avocats au Palmarès du Droit

Notre cabinet participe au "Palmarès du Droit – Toulouse 2024" et nous avons besoin de vous !


Cat: Corporate, M&A et restructuring, Droit de la Propriété Intellectuelle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
05.11.2024 12:58

Occupation du bien social par un associé : le rappel opportun que le commodat ne peut se déduire de l’objet social

Mise à disposition d’un bien social : ce que dit la loi


Cat: Baux commerciaux & professionnels - Droit des affaires et de l'Entreprise, Droit des Personnes et du Patrimoine, Les essentiels, Veille Juridique
28.10.2024 09:10

La CNIL étend son contrôle aux entreprises hors UE collectant des données d’Européens : comprendre les nouvelles obligations RGPD

La CNIL peut désormais contrôler les entreprises hors UE collectant des données d’Européens, même...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
28.10.2024 08:24

Comment encadrer le déploiement de l'IA dans vos organisations ? Participez à notre webinaire exclusif !

Rejoignez-nous le 5 novembre 2024 pour un webinaire dédié à la gestion sécurisée et conforme de...


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit des Technologies Avancées, Les essentiels, Veille Juridique
23.10.2024 21:26

Questionner la conformité RGPD de son SIRH

Votre SIRH respecte-t-il les obligations du règlement général sur la protection des données ?


Cat: Données - Bases de données – RGPD / DPO - Big Data et intelligence artificielle, Droit Social, Les essentiels, Veille Juridique
voir les archives ->
< Caméras embarquées : les hélicoptères ne seront pas cloués au sol !
14.05.2021 15:37 Il y a: 4 yrs
Categorie: Droit de la Propriété Intellectuelle, Veille Juridique

Êtes-vous propriétaires des créations de vos salariés ?


La créativité des entreprises est un atout concurrentiel majeur dont la protection n’est pas une simple fantaisie juridique face aux éventuelles revendications des salariés sur la paternité des œuvres exploitées par leurs employeurs.

La propriété intellectuelle répond à une logique différente de celle du droit du travail. L’articulation entre les deux se doit d’être réalisée car, en pratique, le lien de subordination n’est pas un blanc-seing pour l’employeur et il n’y a pas de dévolution automatique des droits de propriété intellectuelle du salarié à l’employeur. En effet, le principe traditionnel est que l’auteur ou l’inventeur est le titulaire de ces droits sur sa création (Code de la propriété intellectuelle, articles L. 111-1, L. 511-9 et L. 611-6). Pour contourner cette difficulté, sans avoir besoin de recourir à de lourdes cessions de droits d’auteur à chaque création, l’entreprise peut recourir à la qualification d’œuvre collective pour être directement investie des droits d’auteur sur les réalisations de ses employés.

En effet, l’aliénation de la force créatrice par les employés au profit d’un supérieur hiérarchique constitue une exception permise par l’article L. 113-2, 3°, du Code de la propriété intellectuelle. Ce dernier définit l’œuvre collective comme : « L’œuvre créée sur l’initiative d’une personne physique ou morale qui l’édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom, et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l’ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu’il soit possible d’attribuer à chacun d’eux un droit distinct sur l’ensemble réalisé ». Pour revendiquer cette qualité, l’entreprise doit encore s’assurer que l’œuvre a été créée à l’initiative et sous la direction de celle-ci et qu’il existe une fusion des contributions, empêchant l’attribution aux salariés de droits distincts.

En pratique, les juges ont tendance à retenir la qualification d’œuvres collectives en cas de réclamation de salariés ayant participé à un processus de création collectif (Cass. 1re civ., 10 déc. 2013, n° 12-26.409). Récemment, la Cour d’appel de Paris a ainsi pu débouter un créateur de mode au motif que la paire de baskets en cause résultait d’un travail en collaboration et sous la subordination de la directrice de style (CA Paris, 5 mai 2021, n° 19/17254), sous réserve bien évidemment que soit rapportée la preuve du chemin collectif de création.

En cas de contentieux, il reviendra à l’entreprise de démontrer que la création disputée par un employé est une œuvre collective. Il est donc important, et nécessaire, de s’inscrire dans une dynamique de protection par le secret des affaires qui permet d’auditer les créations créées en interne tout autant que de formaliser la remontée des droits de propriété intellectuelle à l’entreprise (réunions, cahiers de création, etc.). Cette remontrée peut être effectuée par une clause du contrat de travail indiquant que les œuvres créées seront présumées être des œuvres collectives en exécution de ce processus. On devine alors l’intérêt pour les entreprises de cartographier leurs patrimoines informationnels afin de vérifier la titularité effective des droits de propriété intellectuelle sur les œuvres qu’elles exploitent et de former les salariés à cette dynamique du secret des affaires.

LE PÔLE DATA  IP/IT

Dans le cadre de son activité dédiée à la gestion juridique des actifs incorporels et de l’innovation, le cabinet d’avocats Altij assiste les entreprises dans la défense de leurs droits de propriété intellectuelle, notamment à l’occasion d’actions en contrefaçon, dans l’accompagnement aux négociations contractuelles et à la cartographie du patrimoine informationnel.